Quelles régions visiter ?

Reykjavík & la région de Reykjanes
Située au sud-ouest, Reykjavík est la capitale politique, économique et culturelle de l’Islande, concentrant près de 65% de la population avec environ 250.000 habitants en incluant les communes limitrophes.
La ville offre un mélange de quartiers pittoresques, d’architecture contemporaine, d’universités, de musées, de commerces, et de restaurants proposant une cuisine variée. Les week-ends, le centre-ville est animé par ses nombreux bars.
Au départ de Reykjavík, de nombreuses activités sont proposées comme l’observation des baleines, l’équitation ou la randonnée sur glaciers pour n’en citer que quelques unes. Incontournable, ne manquez pas le Cercle d’or, incluant le parc national de Þingvellir, le site géothermique de Geysir et la cascade de Gullfoss.
La péninsule de Reykjanes également offre une une très bonne introduction au volcanisme islandais : fumerolles, solfatares, vastes coulées de laves récentes, géothermie et bains chauds au célèbre Blue Lagoon forment la palette spectaculaire de cette région du sud-ouest.

Le Groenland
Il est des lieux où le silence en dit plus long que mille récits. Des terres brutes, sculptées par la glace et le temps, où l’horizon semble suspendu entre ciel et mer. Bienvenue au Groenland, et plus précisément à Ilulissat, joyau polaire niché au bord de la mythique baie de Disko.
Ici, le quotidien se vit au rythme des icebergs. Ceux du fjord d’Ilulissat – classé au patrimoine mondial de l’Unesco – dérivent lentement depuis le glacier Sermeq Kujalleq, l’un des plus actifs au monde. Leurs silhouettes monumentales, mouvantes et silencieuses, offrent un spectacle hypnotique à toute heure du jour ou de la nuit.
Plus au nord, après une traversée en bateau ponctuée de baleines et de lumière dorée, se dresse le majestueux Eqip Sermia. Ce glacier spectaculaire, moins fréquenté mais tout aussi impressionnant, est l’un des rares où l’on peut observer le vêlage de la glace depuis la terre ferme. Dans un décor grandiose, entre montagnes abruptes et eaux cristallines, Eqip Sermia vous invite à une rencontre intime avec la force vivante de l’Arctique.
Explorer Ilulissat et ses alentours, c’est vivre un voyage au cœur du silence polaire — une immersion rare dans une nature intacte, puissante et infiniment émouvante.

Le Nord : de Hvammstangi à Mývatn
Larges vallées glaciaires dédiées à l’agriculture ou à l’élevage, la région compte le nombre le plus important d’élevages de chevaux islandais et une particularité locale célèbre à l’échelle du pays : les chants traditionnels ou de facture classiques pratiqués par des choeurs d’hommes.
Akureyri est le grand centre urbain du nord, avec une population de plus de 19.500 habitants, jouissant d’une très belle situation dans l’Eyjafjörður. Húsavík plus au nord est le lieu idéal pour participer à des sorties en mer pour observer les baleines.
Mais en plus, le nord de l’Islande offre une très grande diversité de sites naturels exceptionnels : cascades dont les fameuses Goðafoss et Dettifoss, les plus larges fjords d’Islande, l’étonnante région du lac Mývatn avec, durant l’été, la plus grosse concentration de canards d’Europe. Sans oublier ses multiples témoignages anciens et actuels de l’activité volcanique permanente : coulées de laves, volcans, fumerolles, cratères, géothermie… La faille tectonique qui traverse l’Islande est très proche.

Les fjords de l’ouest
On parle souvent d’un voyage dans les fjords de l’ouest comme rejoindre un bout du monde. D’ailleurs s’y rendre et les parcourir demande du temps. Il faut bien compter cinq jours pour en apprécier les contours et spécificités.
Fjords profonds baignés par l’océan Atlantique, hautes falaises, landes pierreuses soufflés par les vents du nord, il faut une bonne dose de résilience ou savoir apprécier l’isolement pour habiter des localités comme Súðavík, Ísafjorður, Bolungarvík, Suðureyri, Flateyri ou encore Þingeyri. Ces villages retirés de pêcheurs sont parfois inaccessibles en hiver à cause des importantes chutes de neige.
Plus au sud se trouvent d’autres communautés et villages de pêcheurs à Bíldudalur, Tálknafjörður et Patreksfjörður. C’est d’ailleurs à proximité de ce dernier que se trouve les fameuses falaises de Látrabjarg, s’étendant sur 14 kilomètres et hautes de 441 mètres, peuplées d’innombrables colonies d’oiseaux marins et magnifiées par le fameux film documentaire de Jacques Perrin “Le Peuple migrateur” en 2001.

L’ouest : Snæfellsnes & le Borgarfjörður
Au départ de la capitale en longeant la côte pour remonter vers le nord se trouve le Borgarfjörður qui abrite quelques curiosités naturelles et historiques telles que Deildartunguhver, Hraunfossar et le site de l’ancienne demeure de Snorri Sturlusson, poète et historien à l’origine des « Edda », qui racontent la mythologie nordique.
Située à l’extrémité ouest du pays, dans la péninsule de Snæfellsnes, trône le majestueux stratovolcan Snæfellsjökull situé sous le glacier éponyme, celui même que Jules Verne décrit comme étant la porte d’entrée vers les profondeurs dans son fameux récit du “Voyage au Centre de la Terre”.
Parmi les attraits du Snæfellsnes : des formations géologiques et des plages particulières que l’on peut découvrir à Arnarstapi, Lóndrangar, Djúpalónssandur et Hellnar. Des sanctuaires, en été, pour de nombreuses colonies d’oiseaux.
Les villages d’Arnarstapi, Rif, Ólafsvík et Grundarfjörður abritent des ports de pêches très actifs et représentent avec les fermes d’élevages de vaches et de moutons, l’activité économique principale de cette région.

Côte sud : la région des grands glaciers
C’est ici qu’il est le plus facile d’avoir accès aux énormes glaciers islandais. Que ce soit en approchant leurs langues glaciaires au plus près sur leurs bordures ou que vous participiez à des marches sur leurs surfaces. Vous pouvez ainsi entrevoir leurs moraines, leurs textures, leur glace faites de bulles d’eaux prisonnières depuis des millénaires, observer leurs aspérités parfois graveleuses et leurs inquiétantes crevasses.
Dans le parc national du Vatnajökull, ces grands glaciers, dans leurs reculs, forment parfois des lagons sur lesquels cheminent des icebergs produits par la fonte et la fracturation comme à Jökulsárlón ou Fjallsárlón. Immensités immaculées qui cachent souvent en leurs seins des monstres endormis, de redoutables volcans ayant pour nom Katla, Eyjafjallajökull ou encore Öræfajökull. Le transport glaciaire en conjonction avec l’océan, participent à la formation et à l’érosion de littoraux particuliers, là où l’activité volcanique passée, a laissé sa trace comme à Reynisfjara, Dyrhólaey ou Vestrahorn.
Cascades photogéniques, fermes esseulées, villages clairsemés finissent de configurer un espace grandiose et sans pareil.

L’est de l’Islande
C’est l’autre région pour voyager de fjord en fjord, en parcourant les routes qui suivent le tracé de ces côtes surmontées de montagnes effilées et érodées par les glaciers et les vents d’est.
Nichés en bordure ou au creux des fjords, les petits villages pittoresques tels que Djúpivogur ou Fáskrúðsfjörður témoignent de l’importance immémoriale de l’activité de pêche. Çà et là de courageux paysans continuent à exploiter des fermes d’élevages transmises de génération en génération.
C’est aussi dans cette région que vous avez le plus de chances d’apercevoir des rennes, surtout en fonds de vallées ou sur les plateaux intermédiaires.
Autour d’Egilsstaðir, la ville la plus importante de l’est du pays, située au bord du Lagarfljót, grande rivière glaciaire aux allures de lac, vous pourrez aussi pénétrer la plus grande forêt d’Islande, Hallormsstaður, fruit d’une politique de reforestation démarrée en 1950 dont on peut constater le résultat sur une parcelle de 740 hectares.

Les hautes terres du centre de l’île
Il est rare sur la planète d’être confronté à d’aussi grands espaces préservés de l’activité humaine. Dans les hautes terres on éprouve aisément un sentiment de solitude, de plénitude.
Déserts de cendres, immenses coulées de laves, déserts pierreux, grandes calottes glaciaires et bien sûr volcans subglaciaires ou stratovolcans, triple caldeira comme à Askja. Mais aussi paysages de mousses et paturages confondus, comme dans la réserve naturelle de Fjallabak, ou montagnes multicolores de la région du Landmannalaugar ou de Kerlingarfjöll.
Régions de mystères, peuplés de fantômes, d’êtres éthérés comme les elfes, de trolls, paysages à l’origine de la mythologie nordique, ici tout confère à la magie…
À quelle saison partir ?

L’Islande au Printemps
L’Islande au printemps est une saison de transition, où la nature s’éveille doucement sous la neige encore présente. Les journées s’allongent, les cascades se libèrent de la glace… Mais ne vous y trompez pas : le printemps en Islande peut encore être marqué par des conditions hivernales. C’est justement ce contraste qui en fait une période unique, idéale pour vivre l’Islande autrement, entre lumière retrouvée et paysages encore sauvages.
Températures moyennes :
-2°à 10°C
Précipitations moyennes :
77 mm

L’Islande en été
Températures moyennes :
10° à 15°C
Précipitations moyennes :
43 mm

L’Islande en automne
L’automne en Islande transforme les paysages en un tableau de couleurs chaudes, entre ocres, rouges et dorés. Les foules de l’été laissent place à une atmosphère plus paisible, idéale pour une découverte intime du pays. C’est aussi la saison des aurores boréales, des sources chaudes fumantes et des lumières rasantes qui subliment chaque instant. Une période envoûtante, entre calme et contraste.
Températures moyennes :
5° à 10°C
Précipitations moyennes :
77 mm

L’Islande en hiver
L’hiver en Islande révèle une beauté brute et silencieuse, entre volcans enneigés, glaciers scintillants et aurores boréales dansantes. C’est la saison des grottes de glace, des paysages figés par le froid et des contrastes saisissants entre feu et glace. Malgré les journées courtes, la lumière hivernale crée une ambiance unique, presque irréelle. Une aventure nordique intense, pour les voyageurs en quête de magie et d’authenticité.
Températures moyennes :
-10° et -1°C
Précipitations moyennes :
85 mm

Où loger ?

Hôtels de luxe
L’Islande dispose d’un nombre limité d’hébergements haut de gamme, offrant des prestations telles que spa, décoration soignée et restaurant raffiné. Toutefois, leur disponibilité peut être restreinte, et en dehors de Reykjavík, leur localisation peut impliquer un choix d’itinéraire plus restreint. Il est donc conseillé de réserver ces établissements bien à l’avance pour garantir leur inclusion dans votre parcours.

Hôtels
Les hôtels dits « traditionnels », que l’on trouve principalement à Reykjavík, offrent un niveau de confort et de service tout à fait satisfaisant. Leur qualité est globalement équivalente à celle des hôtels 3 étoiles que l’on peut rencontrer en Europe continentale. Vous y trouverez des chambres bien équipées, un accueil professionnel, ainsi que les services habituels tels que le petit déjeuner, souvent servi sous forme de buffet. Ces établissements constituent une option rassurante et confortable.

Guesthouses & Country Lodges
Ces hébergements sont des maisons d’hôtes gérées par des particuliers, spécialement aménagées pour l’accueil touristique. Il n’existe pas de standard unique mais le confort est toujours au rendez-vous, avec le petit déjeuner inclus. À la campagne, certains logements prennent parfois la forme de véritables fermes islandaises. Les salles de bains peuvent être privées ou partagées selon l’établissement.

Hébergements atypiques
Si vous êtes en quête d’hébergements insolites, l’Islande saura vous séduire ! Que ce soit pour passer la nuit sous les aurores boréales ou dormir dans une capsule futuriste digne d’un astronaute, les options originales ne manquent pas. Le niveau de confort et les prestations varient selon le type de logement, reflétant leur caractère unique. À noter toutefois : ces hébergements sont souvent très demandés, avec des disponibilités limitées et des tarifs pouvant fortement varier d’un lieu à l’autre.

Refuges & Auberges de jeunesse
Les refuges et auberges de jeunesse offrent un confort souvent rudimentaire, avec des espaces partagés comme les cuisines et des dortoirs en lieu et place de chambres privatives. Il est essentiel de prévoir sa propre nourriture, notamment lorsqu’on séjourne au cœur du pays, où les points de ravitaillement sont rares. L’usage des douches peut parfois entraîner un supplément et un sac de couchage est requis. À noter : les refuges sont uniquement accessibles en véhicule 4x4.